Détresse psychologique et stress post-traumatique chez les déboutés de l’asile en hébergement collectif / Clarence LOOSLI-AVIMADJESSI in Revue francophone internationale de recherche infirmière, N°1 (mars 2015)

Public Aucun avis sur cette notice. [article]  inRevue francophone internationale de recherche infirmière > N°1 (mars 2015) . - pp. 31-37 Titre : Détresse psychologique et stress post-traumatique chez les déboutés de l’asile en hébergement collectif Type de document : texte imprimé Auteurs : Clarence LOOSLI-AVIMADJESSI, Auteur ; Jacqueline WOLSINSKI, Auteur ; Marie-Laure VETTERLI, Auteur ; ET AL., Auteur Année de publication : 2015 Article en page(s) : pp. 31-37 Langues : Français (fre) Catégories : Droit asile Souffrance morale #4-2006 Stress Symptôme posttraumatique Traumatisme psychologique #4-2006 Note de contenu : Contexte : Les requérants d’asile des pays développés rencontrent de plus en plus de difficultés à se faire admettre comme réfugiés. Des évidences prouvent la forte prévalence et la sévérité de maladies mentales chez les migrants, en particulier dans la population des requérants d’asile. But : Cette étude décrit le niveau de la détresse psychologique et du stress post-traumatique (PTSD), et explore la relation entre ces deux psychopathologies dans la population des requérants d’asile ayant été déboutés en Suisse et dont le délai de départ est échu. Méthode : Les données ont été recueillies auprès de 69 hommes rejetés de l’asile à l’aide du GHQ-12, du PCL et d’un questionnaire de données sociodémographiques. Ces données ont été traitées par la version 11 de Stata®. Les valeurs centrales et de dispersion ont été calculées. La corrélation de Pearson, le test de Ficher exact et une régression simple ont été utilisés pour explorer les liens corrélationnels entre le GHQ-12 et le PCL. Résultats : L’âge médian est de 27 ans ; les déboutés sont originaires d’Afrique, majoritairement du Nigéria, célibataires en bonne santé physique, 37,7 % parlent français. Ils n’ont pas d’activité occupationnelle ni de réseau social. Quatre-vingt-dix pour cent des déboutés présentent des symptômes modérés à sévères de détresse psychologique tandis que 13 % sont positifs au PTSD. Il existe une corrélation positive entre PTSD et détresse psychologique. L’augmentation de 0,27 du score de PTSD fait croître le score de détresse psychologique d’une unité (p-value =0,003 ; IC à 95 %). Conclusion : Le PTSD est un facteur de risque de détresse psychologique. Le PTSD et la détresse psychologique doivent être dépistés à l’entrée du pays d’accueil pour une prise en soins individualisée. Une activité occupationnelle et une collaboration plus soutenue des réseaux de soins avec les responsables religieux peuvent également améliorer la santé mentale des requérants déboutés. Permalink : https://ch-lannion.centredoc.fr/index.php?lvl=notice_display&id=13333 [article]